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Boucle de 4 km autour de Saint Orens 1 heure environ

 

 

 

Le Gers ondule, déclinant à l'infini les teintes vertes et jaunes de ses blés, de ses maïs, de ses tournesols. Promenons-nous autour de Saint Orens pour fouler l'herbe le long de petites routes ombragées de chênes, ormes, hêtres, marronniers...

 

Au bout du chemin du Pichet, le cimetière dresse ses hauts cyprès, symbole de paix et d'éternité depuis l'époque gallo-romaine. La chapelle située à côté du cimetière communal a été restaurée, c'est la sépulture de la famille de Monteil qui a possédé le château L'Once (édifié au XVIème siècle). Au-dessus de la porte, sur le fronton, une plaque en marbre porte l'inscription: « Sancta et salubris est cogitatio pro defunctis exorare 9 mai 1846 », ce qui pourrait se traduire par "C'est une sainte et salutaire pensée de prier pour les morts".

Laissant le château (privé) dans notre dos, nous prenons à droite la petite route ombragée qui mène au village de Saint Orens.

L'entrée du village est matérialisée par une croix de pierre: La croix de pierre désignait au Moyen Age le territoire constituant droit d'asile pour que les paysans y trouvent refuge. A une époque où régnaient l'insécurité, l'absence de pouvoirs locaux, l'arbitraire des seigneurs ou la rapacité des bandits, les petites gens venaient trouver refuge auprès de l'église et de l'enclos paroissial. Toutes les punitions possibles frappaient ceux qui bravaient la zone de protection : excommunications, déchéance, bannissement... Les villages gersois ont tous une histoire qui passe par l'église et l'ordre royal: ils sont de 3 types: sauvetés, puis castelnaux, puis les bastides.

Village rural de 210 habitants maximum en 1846, Saint Orens ne semble appartenir à aucun de ces groupes. Notre village, bien sûr est unique! Il doit son nom à Saint Orens, célèbre prélat évêque d'Auch au Vème siècle. N'entrons pas encore dans le village, nous le visiterons en revenant de notre balade.

Engageons-nous dans notre dos sur la route qui se dirige vers Sirac. Elle longe les champs cultivés où d'année en année se succèdent tournesol, maïs, blé ou blé dur, sorgho et bien sûr l'ail rose ou blanc qui donne tant de saveur aux plats du Sud Ouest. On ne verra pas beaucoup d'habitations le long de notre promenade,

Quelques fermes en pierre disséminées au creux d'un vallon ou perchées au sommet d'un coteau expriment leur gratitude aux propriétaires qui viennent lentement à bout d'une longue et coûteuse restauration.

Pour continuer notre boucle autour de Saint Orens, on tournera à gauche, soit dans un petit chemin s'il n'a pas plu, soit à une centaine de mètres plus loin, par la petite route en épingle à cheveu. Le paysage déroule ses vallons verdoyants sur 1400 mètres et nous arrivons à la petite départementale (D207) qui longe la Gimone.

La curiosité vous poussera peut-être à vous approcher des berges de la Gimone pour aller voir les ruines du moulin d'En Savardan par les petits chemins que ne fréquentent plus que les pêcheurs. De retour à la route, on passe au pied du château privé de Lassalle (La Salle sur la carte de Cassini). Il a appartenu à Jeanne Lafforgue, sans doute première femme maire du Gers, épouse du résistant François Verdier, chef régional de la Résistance, assassiné par la Gestapo en forêt de Bouconne le 27 janvier 1944.

A gauche,le clocher de l'église de Saint Orens invite à prendre la petite côte qui y mène. Avec de jeunes enfants, préférez la route suivante, moins pentue. Au village, se trouvent réunis l'église, la mairie, le foyer rural, l'ancienne école et l'ancien presbytère transformés en logements. Attardons-nous devant l'église, de style gothique primitif, du XIII et XIVème siècle, sur le site d'une ancienne demeure templière. 

Au midi de l'église, on voit un mamelon boisé appelé le Castéra; c'est l'emplacement du vieux château édifié par les Anglais au XIII ou XIVème siècle, dont on voit encore les traces des anciens fossés circulaires. On dit que les débris ont servi à construire le château L'Once placé plus haut. Tout doucement, on retrouve notre chemin de départ et Le Pichet nous attend pour un rafraichissement bien mérité.

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